Salle Dussane, ENS, 45, rue dUlm 75005 Paris
Quelque part
La valeur de la rflexion
philosophique
pour le travail du biologiste
Puisque le mouvement nat de la dgradation de
limmuable, il ny aurait pas de mouvement pas de monde sensible par
consquent, sil ny avait, quelque part, limmutabilit ralise
(H Bergson, EC 766-777)
Vendredi 12 juin 2009
Ouverture du colloque : 10 heures, par Charles
Alunni, ENS
Session 1 Contraintes en
situation
Patrizia dAlessio La transduction des
motions, de Buckminster Fuller Vigotsky
Jean-Luc Toms Le travail des contraintes du collectif : sources et
ressources de l'activit
Andrea Cavazzini Des coraux de Darwin aux
polydres de Galton
Djeuner 13 – 15 heures
Session 2 Temps, action,
trajets
Giuseppe Longo La valeur de la rflexion
thorique en biologie :
dynamiques physiques vs. temps et dure biologiques
Rossella Fabbrichesi Corps et
incorporation chez Nietzsche
Rocco Ronchi Le pass que se souvient de
nous : mmoire et vie. De Bergson Ruyer
Coffee break 17.30 heures
Session 3 Les trajectoires
de limmanence: incorporation et subjectivation
Dominique Lestel Animalisation de lՎthologue
Olaf Breidbach Haeckel et les Kunstformen
der Natur
19.30 heures : Cocktail
Samedi 13 juin 2009, 10 heures
Session 4 Au de l de la
forme : art, univers et nature
Paul-Antoine
Miquel Physicalisme, non sparabilit et
mergence en philosophie de la biologie
Damien Schovaert Art et science en dlire, motion
froide et raison sensible
Colette Camelin La notion dՎlasticit en
littrature
12h 30 : table ronde anime par Jean Dhombres,
EHESS
Quelque part
Face lautonomisation du discours du biologiste et du philosophe, nous
essayons de proposer ce dialogue que Nietzsche a tant cherch, auquel nous
pensons que le biologiste et le philosophe contemporains ne devraient pas se
soustraire. Pour deux raisons, toutes les deux positivistes.
Lune tient la ncessit de retracer les relations que le biologiste a
entretenues historiquement avec le plan philosophique comme
discours de rfrence auquel il sest confront, lՎcoute du discours
vraisemblable comme regard sur sa mthode exprimentale. Cest l son
besoin de modle en apparence rducteur, mais en fait un moteur de
gnralisation formidable. La philosophie ne devrait pas tre considre comme
une sorte de guideline par le biologiste, mais lui permettre de se
questionner sur ses finalits et de renouveler son approche exprimentale.
Lautre, en filigrane, tient la condition existentielle du philosophe et du
biologiste : si la chose qui nest pas facile tre pense, mais qui est
penser, est la condition du philosophe, le vivant mis en cage dans le cercle
de lexprience biologique reprsente linconfort qui hante le biologiste.
Quelles seraient les dmarches possibles pour envisager la mise en place dune pratique
de questionnements
telle quelle est dj largement pratique par des philosophes et des
biologistes, par des colloques et des enseignements dans dautres pays ?
En guise de proposition, lexercice du dialogue nous semble utile, par la pratique
des regards croiss, lexemple du mdecin chinois qui se pencherait sur ce
que les occidentaux pensent que soit la mdecine chinoise. Ainsi, linvitation
de ce colloque sadresse dune part aux biologistes dans leur travail
quotidien, en les sollicitant prendre position vis--vis des laborations des
philosophes qui concernent le vivant et ses mtamorphoses (Platon, Aristote,
Nietzsche, Bergson, Bachelard). Dautre part, linvitation sadresse aux
philosophes en leur proposant de considrer la stimulation que les biologistes
reprsentent du fait de leurs innovations incessantes dans le domaine si
difficile encercler du vivant . Cest l que lՎlaboration
logicomathmatique sur lholisme et son historique devient intressante.
Enfin, nous invitons biologistes et philosophes avertis se prononcer
sur le lieu de la pense biologique aujourdhui, notamment sur
ses trajectoires craindre et dsormais lances (les cellules souches, la
plasticit et la mdecine, rgnratives). Et de ce fait instaurer une
rflexion critique sur la conception du vivant et sur son rle dans une socit
qui lui voue un culte rduit la notnie, nourrissant ainsi un march et non
pas un renouvellement socital. Des nouvelles hypothses, des volutions dont
bnficierait la socit tout entire, seraient-elles possibles, en partant de
la production de nouveaux paradigmes sur des exemples prcis de dcouvertes
rcentes en biologie. Ainsi, le philosophe se proposerait dintgrer le flux de
la dcouverte continuelle du nouveau vivant ou du vivant qui
apparat sans cesse diffrent de lui-mme et de rendre compte de sa nouvelle
vison. Quelque part.
Patrizia
dAlessio
Le
colloque est hberg par le Laboratoire Disciplinaire Pense de Sciences et parrain par le Groupe
Histoire, Philosophie et Sciences de l'ENS (GHPS, http://www.ens.fr/chps/); il est organis par :
C. Alunni, A. Cavazzini, P. DAlessio, J. Dhombres, G.
Longo